Pays-Bas: le député Wilders a remis en cause "le droit des Marocains à exister"

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Belga
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Le député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders a remis en cause le droit fondamental des Marocains à exister lorsqu'il a promis "moins de Marocains" aux Pays-Bas, a souligné le ministère public mercredi à son procès pour incitation à la haine. "Dans cette affaire, un groupe de population est touché collectivement en ce qu'il a de caractéristique: ses origines marocaines", a déclaré le représentant du ministère public Wouter Bos dans son réquisitoire présenté pour la première fois devant le tribunal hautement sécurisé d'Amsterdam-Schiphol. "Parce que cela touche aux valeurs humaines les plus profondes, au droit même à l'existence", a-t-il ajouté.

Dans ce procès prévu pour durer jusqu'au 25 novembre, Geert Wilders, qui est absent depuis fin octobre, est poursuivi pour incitation à la haine et discrimination. Au cours d'une soirée après les élections municipales de mars 2014 à La Haye, cet homme de 53 ans avait demandé à ses militants s'ils voulaient "plus ou moins de Marocains dans (leur) ville et aux Pays-Bas". Face à une foule scandant "Moins ! Moins ! Moins ! ", il avait répondu dans un sourire : "Nous allons nous en charger".

Ces propos avaient suscité le dépôt de 6.400 plaintes par des citoyens et des organisations. Il s'agit du deuxième procès de ce type pour l'élu, relaxé en 2011. La sentence requise par le ministère public devrait être annoncée jeudi. L'élu encourt un maximum de deux ans d'emprisonnement ou une amende de plus de 20.000 euros, mais une peine sévère est peu probable, d'après les experts. Le verdict est attendu pour le 9 décembre.

source: Belga