Traités transatlantiques de libre-échange - Le siège de Bayer envahi par une centaine de militants déguisés en animaux

par
Belga
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En réponse à l'appel de la plate-forme "TTIP Game Over" à mener des actions cette semaine contre les traités de libre-échange, plus d'une centaine d'activistes de l'Ensemble zoologique de Libération de la Nature (EZLN) ont envahi, vendredi à 15h30, le siège belge de la multinationale Bayer à Diegem. Tous étaient déguisés en animaux. Deux personnes ont été interpellées par la police. En quelques minutes, les participants ont redécoré le hall d'entrée avec des feuillages, du terreau et des branchages. Les façades extérieures ont été recouvertes de slogans écrits à l'aide de pochoirs. Une grande banderole de trois mètres sur six portant le message "Bayer-Monsanto-TTIP kill life" a été lâchée du haut du bâtiment.

A leur sortie, les militants ont lancé sur les vitres des légumes pourris et du fumier.

Outre les activités de Bayer dans l'industrie pharmaceutique et son rachat du fabricant controversé de pesticides et de semences Monsanto, l'EZLN veut dénoncer à travers cette action le lobbying intensif que l'entreprise exerce en faveur des traités de libre-échange tels que le Ceta et le TTIP, via le financement de l'Association européenne pour la protection des cultures (ECPA). "Nos actions cherchent à mettre la lumière sur ceux qui réussissent dans l'ombre à convaincre les élites politiques de ne pas suivre l'avis de leurs électeurs et électrices", explique l'une des participantes. "Il faut que cesse l'ingérence du secteur privé sur les politiques publiques si nous voulons défendre nos droits sociaux mais aussi lutter efficacement contre le réchauffement climatique."

Pour l'EZLN, avec les accords de libre-échange, Bayer espère l'abaissement du cadre normatif européen en matière de santé, d'environnement et d'alimentation, aujourd'hui plus exigeant que celui outre-Atlantique. L'association craint entre autres une augmentation des résidus de pesticides dans les denrées alimentaires, ainsi que des substances cancérigènes et des perturbateurs endocriniens, l'emploi de pesticides mortels pour les insectes pollinisateurs, une restriction de l'information publique sur les produits employés et une plus grande influence de l'industrie dans le processus de décision politique.

Source: Belga