Les syndicats s'inquiètent du racisme au boulot

Un délégué syndical sur trois a été témoin de racisme lors de la recherche d'emploi d'un Bruxellois. Une enquête menée par la CSC , la CGSLB et la FGTB révèle de bien inquiétantes pratiques.
par
Nicolas
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Les trois principaux syndicats ont interrogé 307 de leurs délégués actifs dans la région-capitale et ont pu ainsi constater que le racisme dans le milieu du travail était une réalité, qu'il soit conscient ou non.

Que ce soit lors de la procédure d'embauche, de la sélection ou de la promotion, ils sont encore trop nombreux à constater stéréotypes et préjugés. Quelque 34,2% des délégués ont été témoins de racisme lors de la recherche d'emploi, quand 22 % d'entre eux sont souvent témoins de traitement inégal impliquant des collaborateurs, pour des motifs racistes. Et la palette est large : conviction religieuse ou philosophique,nationalité, prétendue race et couleur de peau forment, dans l'ordre de leur citation, le quatuor de tête des arguments discriminants quand on évoque le racisme au travail.

Les trois syndicats s'engagent à lutter contre ces discriminations en lançant la campagne «Racism, game over» durant laquelle ils proposeront à leurs délégués des outils de sensibilisation à utiliser à des moments informels, durant les formations syndicales et au sein des organes formels de concertation, tels que le Conseil d'entreprise ou le Comité pour la prévention et la protection au travail.