Appels à sauver d'urgence la "vaquita", le cétacé le plus menacé du monde

Des appels à sauver les "vaquitas", petits marsouins mexicains au bord de l'extinction à cause de pêches illégales, ont été lancés mardi à Portoroz (Slovénie), lors d'une réunion de la Commission baleinière internationale (CBI).
par
Laura
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Fin 2015, il ne restait plus que 59 "vaquitas" (vachettes en espagnol) ou marsouins du Golfe de Californie, parfois surnommés "pandas de la mer" mexicains, selon des données de la CBI.

Déclin de 80% de la population en quatre ans

En mars, trois individus de cette espèce endémique ont été retrouvés morts dans des filets de pêche, utilisés illégalement pour pêcher des "toatobas", des poissons dont la survie est également menacée.

"Leur nombre, d'environ 100 lorsque nous en avons discuté il y a deux ans, a continué à baisser, pour tomber à moins de 60 maintenant", a déclaré Justin Cooke, de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), aux délégués participant à la 66e réunion de la CBI à Portorozt. "Si ce déclin n'est pas enrayé, la prochaine fois que nous discuterons (...), il sera trop tard pour sauver l'espèce".

Leur population évaluée à seulement 245 individus en 2008 a encore décliné de 80% entre 2011 et 2015, selon le comité scientifique de la CBI.

Appels de la communauté internationale

La soixantaine de pays représentés à Portoroz ont débattu d'une proposition des Etats-Unis visant à sauver ce cétacé, le plus menacé du monde.

La résolution américaine, notamment soutenue par l'Union européenne, demande que l'interdiction temporaire de ces filets par le Mexique dans les zones où vivent les marsouins devienne permanente et effective. Elle devrait être soumise à un vote.

Elle appelle aussi les pays membres de la CBI à aider le Mexique, d'un point de vue financier et technique, à faire appliquer l'interdiction, en aidant les pêcheurs à remplacer leur matériel.

Le Mexique a soutenu cette proposition. Mais plusieurs délégués, dont ceux du Japon, de la Russie et de l'Islande, ont estimé que les petits cétacés comme les marsouins du Golfe de Californie ne relevaient pas de la Commission baleinière internationale.