Yémen: l'ex-président Saleh appelle à la mobilisation à la frontière saoudienne

par
Belga
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L'ex-président du Yémen Ali Abdallah Saleh, allié aux rebelles chiites Houthis, a appelé dimanche à la mobilisation à la frontière avec l'Arabie saoudite pour "venger" les victimes des attaques de la coalition arabe dirigée par Ryad et qui soutient les forces loyalistes. "J'appelle les forces armées et les comités populaires (milices rebelles) à se rendre sur le front de guerre à la frontière (saoudienne) pour venger nos victimes", a déclaré M. Saleh dans une allocution télévisée, au lendemain de la mort de 140 personnes dans des frappes aériennes de la coalition sur la capitale Sanaa, contrôlée par les rebelles.

Parlant sur un ton particulièrement belliqueux à l'égard du régime saoudien, son ancien allié qu'il qualifie aujourd'hui de "réactionnaire" et "rétrograde", l'ancien chef de l'Etat a exhorté ses compatriotes à "affronter cette flagrante agression tyrannique par tous les moyens".

"Le ministère de la Défense, l'état-major et le ministère de l'Intérieur doivent prendre les dispositions nécessaires pour accueillir les combattants sur les lignes de front à la frontière à Najrane, Jizane et Assir", les trois provinces saoudiennes frontalières du Yémen, a-t-il dit.

M. Saleh, qui reste influent dans son pays quatre ans après son départ du pouvoir sous la pression de la rue, a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à "prendre des décisions contraignantes pour mettre fin à cette agression barbare des Al-Saoud (la famille régnante en Arabie) et de leurs alliés".

La coalition arabe, dirigée par l'Arabie saoudite et formée de huit autres pays arabes, est intervenue en mars 2015 au Yémen pour enrayer la progression des rebelles Houthis et de leurs alliés, les partisans de M. Saleh, face aux troupes loyales au gouvernement reconnu internationalement.

Les rebelles cherchaient à prendre le contrôle de l'ensemble du pays après avoir conquis en septembre 2014 Sanaa puis des pans entiers du territoire yéménite.

Délogés du sud du pays à l'été 2015, les Houthis et leurs alliés contrôlent toujours de larges zones dans le nord et l'ouest du Yémen, le pays le plus pauvre de la Péninsule arabique.

source: Belga