68% des Belges sont les complices de cybercriminels
Une étude de l'Université de Gand (2015) avance que 68% des Belges, soit plus de six millions d'habitants, ne sécurisent pas suffisamment leurs appareils et collaborent donc à leur insu avec des criminels. La plupart du temps, des hackers utilisent des millions d'ordinateurs infestés ou «machines zombies» pour lancer des attaques par déni de service («DDoS»), qui saturent un site de demandes pour en bloquer l'accès. Les principales cibles restent les entreprises «puisqu'environ 97% d'entre elles possèdent une connexion à internet et 79% d'entre elles un site web». Et leurs conséquences financières sont dévastatrices pour le secteur industriel, «entre 1 et 5 millions €, voire plus pour les très grandes entreprises», selon la présidente de la Cyber Security Coalition, Christine Darville.
Des gestes simples
Fruit d'un partenariat entre pouvoirs publics, privés et académiques, cette campagne, qui se poursuivra jusqu'à la fin du mois, enjoint les Belges à adapter leur comportement par des gestes simples. «Ne pas utiliser des mots mais des phrases de passe, plus complexes à casser. S'armer d'un antivirus mais également effectuer régulièrement ses mises à jour. Réaliser des back up réguliers des informations contenues sur les machines. Et toujours faire preuve de sens critiques lorsqu'on reçoit un mail douteux. Ces gestes sont primordiaux pour éviter les virus en tout genre», recommandent d'une seule voix M. Darville et le directeur du CCB, Miguel De Bruycker.
Mois européen dédié à la cybersécurité
Pour aiguiller les citoyens qui seraient largués sur les bas-côtés de l'autoroute numérique, cette campagne de sensibilisation met à leur disposition un site qui leur permet de scanner leurs différents supports numériques pour en tester la fiabilité. Il distille également une série de conseils pratiques pour enrailler les mauvaises habitudes et éviter d'éventuelles imprudences.
Les ordinateurs en ligne de mire
Rappelant leur volonté de rester neutres, les deux organisations ont admis que les ordinateurs tournant sous Windows sont les cibles les plus communément touchées par les virus. Les produits Apple, les tablettes ou les smartphones sont encore relativement épargnés. Mais de nombreux observateurs prophétisent une forte croissance des attaques visant les mobiles dans les prochaines années, en raison de la naïveté des utilisateurs lors de leur navigation sur internet
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