Impossible d'atteindre les objectifs climatiques sans le nucléaire, estime le secteur

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Seule une production d'électricité combinant les énergies renouvelables et le nucléaire permettra d'atteindre les objectifs climatiques européens, ressort-il d'une étude menée par PwC pour le compte du Forum nucléaire, qui regroupe 12 organisations du secteur. Pour cette étude, présentée ce lundi à Bruxelles, PwC a retenu trois scénarios: celui d'une sortie du nucléaire d'ici 2025, comme prévu par le gouvernement fédéral; celui du maintien d'une capacité nucléaire équivalente à la capacité actuelle, soit 6 GW et enfin celui d'une situation intermédiaire, avec le maintien de 3 GW de capacité de production nucléaire.

Seul le scénario prévoyant le maintien de la capacité nucléaire actuelle, qui conduit à une diminution des émissions de gaz à effets de serre de 50% en 2030 et de 52% en 2050, permettrait à la Belgique d'être en ligne avec les objectifs européens et belges en la matière, indique PwC. Par contre, "en cas de sortie du nucléaire, les émissions totales de CO2 liées à la production d'électricité seront supérieures (+31% en 2030 et +17% en 2050) aux émissions actuelles", en raison principalement du recours accru aux importations ou aux solutions fossiles telles que le gaz auquel la Belgique sera confrontée en cas de sortie du nucléaire, ajoute le bureau d'études. Selon ce dernier, "il est donc indispensable d'adjoindre le nucléaire au développement volontariste des énergies renouvelables pour envisager une production d'électricité très décarbonée, à terme."

Par ailleurs, l'étude démontre également que seule une capacité de 6 GW de production nucléaire, combinée au développement des énergies renouvelables à hauteur de 67,4% du volume d'électricité consommé en Belgique - comme établi par le Bureau du Plan - "permet de couvrir l'équivalent de la demande nationale d'électricité en 2050". "Le maintien change donc la position structurelle du pays, d'importateur (actuellement) vers celle d'exportateur (en 2050), ce qui constituerait une plus-value socio-économique indéniable mais reste au demeurant un choix politique", poursuit PwC. "En l'absence de capacité nucléaire, les paramètres compétitivité, sécurité d'approvisionnement et CO2 sont tous mis à mal", ajoute enfin le bureau pour qui "le nucléaire ne va pas à l'encontre du renouvelable, les deux étant complémentaires".

Source: Belga