Du poisson! Oui mais durable

Depuis plusieurs années, le WWF nous sensibilise à la consommation de poisson issu de pêches ou d'élevages durables. Selon une étude menée par l'organisation environnementale, nous serions de plus en plus sensibles à cette question lors de nos achats. Certains labels nous ont facilité la vie.
par
Nicolas
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Les habitants de la planète mangent de plus en plus de poisson, crustacés, mollusques ou d'autres produits de la mer. De quoi mettre la pression sur les réserves halieutiques dans les mers, les océans, les lacs et les rivières. Certes l'élevage s'est lui aussi intensifié, mais certaines pratiques irresponsables affectent la santé des eaux de la planète, qui sont soumises ainsi à une pression particulièrement inquiétante. Les stocks mondiaux de poisson souffrent particulièrement. Selon les données 2016 de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 31,4 % d'entre eux sont surpêchés, 58,1 % sont pêchés à leur maximum tandis que seuls 10,5 % sont hors de danger.

Des mesures encore trop timides

Des mesures sont parfois mises en place. On a notamment connu les moratoires sur le thon rouge, victime de la tendance planétaire appelée sushi. Des quotas européens sont négociés par État membre et par espèce. Mais ces précautions sont encore trop timides ou mal appliquées.

« La pêche a non seulement un impact sur les stocks de poissons mais aussi sur la vie marine en général », nous affirme le WWF. « Un élevage qui n'est pas géré de façon responsable peut avoir une série d'effets négatifs : pollution, perturbation des écosystèmes marins et impacts divers pour les communautés locales. »

Le consommateur peut agir

Il faut donc encourager les techniques de pêche et les élevages durables, une motivation «primordiale» si l'on veut s'assurer encore de déguster des produits de la mer savoureux et diversifiés demain dans nos assiettes.

Si l'industrie agroalimentaire et de la pêche peut encore faire des efforts, le consommateur aussi. Faire ses courses aujourd'hui est quasiment devenu un acte conscient, voire engagé. Mais comment s'y retrouver ? Des labels existent (lire ci-contre). Depuis quelques années, on voit fleurir les logos bleu et vert nous certifiant que le produit vendu est bien issu d'une pêche (pour le bleu) ou d'un élevage (pour le vert) responsable. Entendez par là qui tient compte de la biodiversité marine, de la préservation des écosystèmes aquatiques, etc.

Et cela fait son chemin dans la tête des clients belges puisqu'ils sont plus de 6 sur 10 à estimer que l'on devrait se nourrir exclusivement de produits de la mer issus de sources responsables afin de préserver nos océans. La moitié des personnes interrogées sont même prêtes à payer plus cher des produits de la mer certifiés durables. Pendant toute cette semaine, le WWF, en partenariat avec plusieurs grandes chaînes de distribution, va promouvoir ces produits de pêche responsable. Ils sont de plus en plus facile à trouver dans les rayons (quelque 1.000 références). À nous de les présenter de la plus belle des façons sur nos tables.

Du bleu et du vert dans le caddie

Il existe deux labels principaux en matière de produits de la mer pouvant vous assurer d'un achat responsable.

MSC (Marine Stewardship Council) : ce petit rectangle bleu certifie que le produit qui l'arbore est issu de pêcheries de captures sauvages qui respectent les normes environnementales et de durabilité du MSC. Plus de 280 pêcheries dans plus de 33 pays sont certifiées MSC (10 % des poissons pêchés dans le monde entier).

 

 

 

 

 

 

ASC (Aquaculture Stewardship Council) : le logo, vert cette fois, atteste de la performance environnementale et durable d'un élevage. Depuis août 2012, il existe quelque 300 aquacultures certifiées ASC, produisant environ un million de tonnes de produits de la mer.