Annulation d'un projet de construction d'une énorme centrale électrique dans la forêt amazonienne

La construction d'une énorme centrale électrique dans la forêt amazonienne a été rejeté jeudi par l'autorité environnementale brésilienne (Ibama), ce qui est perçu comme une victoire pour les défenseurs de l'environnement, rapportent les médias. Le projet aurait mis en danger la forêt tropicale et les populations indigènes qui y résident.
par
ThomasW
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Les groupes indigènes et le lobby environnemental Greenpeace se sont alliés pour protester contre la construction d'un méga-barrage à São Luiz do Tapajos, le plus grand projet d'infrastructure du Brésil. Les opposants clamaient que sa construction forcerait les communautés locales Munduruku à quitter leurs lieux de vie et mettrait en danger la forêt amazonienne.

Un réservoir de la taille de la ville de New York

Le projet, porté par l'Etat, envisageait d'ériger un méga-barrage sur la rivière Tapajos afin de créer un réservoir de la taille de la ville de New York alimentant une centrale hydroélectrique pouvant produire plus de 8.000 mégawatts, soit l'équivalent de six centrales nucléaires. Greenpeace avait critiqué le gouvernement brésilien pour son projet d'augmentation de sa capacité hydroélectrique, qui assure déjà 70% de la capacité du pays, aux dépens des énergies solaires et éoliennes. Les critiques visaient aussi les sociétés Siemens ou Tractebel, filiale aux racines belges de la société française Engie, pressenties pour prendre part au projet.

"Une grande victoire pour les Munduruku"

"C'est une grande victoire pour les Munduruku, qui vivent dans la région du Tapajos et dont les traditions et les droits étaient menacés par la construction du barrage. Mais aussi pour tous ceux impliqués dans la protection de la forêt tropicale amazonienne", a déclaré l'activiste Greenpeace, Danicley Aguiar. La décision met un point final au projet, mais pas au débat public sur les projets du gouvernement d'exploitation de l'Amazone pour générer de l'électricité. Une quarantaine d'autres projets de barrage sont prévus dans le bassin de la rivière Tapajos, selon Greenpeace.