La fin de l'anonymat des cartes prépayées se précise

L'anonymat des cartes prépayées vit ses derniers instants. Alors que sa suppression est prévue d'ici l'automne, tant les actuels détenteurs que les nouveaux devront s'identifier via différents modus operandi.
par
Gaetan
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Le projet de loi en ce sens continue son bonhomme de chemin institutionnel. La commission temporaire «Lutte contre le Terrorisme» de la Chambre a adopté mercredi à l'unanimité le projet de loi visant à supprimer l'anonymat des cartes de téléphonie mobile prépayées. Le projet avait franchi le cap du Conseil d'Etat et de la commission de protection de la vie privée qui examine actuellement l'arrêté royal d'exécution.

La mesure s'inscrit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et fait partie de l'arsenal déployé par l'équipe Michel à la suite des attentats de Paris. Actuellement, les opérateurs téléphoniques conservent uniquement les données d'identification des clients dont la carte sim est liées à un abonnement. A l'avenir, la règle s'appliquera aux cartes prépayées, qui seront activées lorsque l'utilisateur s'est identifié.

Une identification primordiale

L'identification se déroulera de plusieurs manières. Lorsque la carte est achetée dans un magasin, la carte d'identité sera scannée et les données seront transmises à l'opérateur ou il sera fait une copie de la carte et les données seront également communiquées à l'opérateur. En cas d'achat en ligne, l'identification se fera via la carte d'identité électronique, la signature électronique, un service de contact certifié ou une transaction de paiement électronique.

Les nouvelles règles s'appliqueront également aux cartes prépayées qui sont déjà en service. Leurs utilisateurs disposeront d'un délai de 6 mois pour s'identifier. Les opérateurs conserveront les données qui ne seront accessibles qu'aux services de police et de renseignement, aux mêmes conditions que pour les abonnements.

Le projet de loi, porté par le ministre des Télécoms Alexande De Croo, doit encore être examiné en séance plénière. Les nouvelles règles devraient entrer en vigueur à l'automne.