Le grand défi du secteur du commerce de détail

Cover_ginoChaque jour, les commerçants attirent quelque deux millions de clients dans leurs magasins. Le commerce représente 12 pour cent de l'emploi dans notre pays, ce qui en fait le plus grand employeur du secteur privé.
par
Marketing
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Plus de 400.000 Belges gagnent leur vie dans le commerce mais le nombre d'emplois dans ce secteur subit actuellement d'énormes pressions. « Nous observons une évolution importante vers l'e-commerce », déclare le professeur de marketing Gino Van Ossel, qui analyse principalement la manière dont les gens font leurs courses : « L'e-commerce entraînera une suppression d'emplois car il y aura de moins en moins de magasins physiques. Mais ces pertes d'emploi seront partiellement compensées par de nouveaux emplois dans la logistique étant donné que tous ces paquets devront être livrés à domicile. »

Les ventes influencées par Internet

« Nous assistons aussi au phénomène des ventes influencées par Internet » (web-influenced sales) : le client va d'abord bien s'informer en ligne avant de s'aventurer dans un magasin. Le rôle du vendeur s'en voit également modifié. Là aussi, nous n'aurons peut-être plus besoin d'autant de vendeurs, mais bien de personnel plus spécialisé car il ne s'agira plus de répondre à des questions de routine. »

« Nous constatons également un mouvement par le bas. Primark ou Action sont des magasins discount, qui disposent de moins de personnel par rapport à leur chiffre d'affaires que de simples boutiques. Il faut s'attendre à ce que le nombre de travailleurs indépendants qui opèrent de manière autonome continue de diminuer. »

À long terme

« À long terme, l'impact sera encore plus grand. On observe cependant une différence entre les achats fonctionnels et les courses faites pour le plaisir. Les achats fonctionnels vont fortement évoluer vers le commerce en ligne. Le shopping pour le plaisir demeurera mais les gens fréquenteront moins d'endroits. Les centres commerciaux très en vue continueront à être fortement fréquentés mais les zones commerciales secondaires en souffriront davantage. Dans notre pays, il ne restera au total qu'une dizaine de grosses zones de shopping. »