Charles Michel lance un appel à la responsabilité

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Belga
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Le Premier ministre Charles Michel a lancé mercredi un "appel à la responsabilité" des gardiens de prisons en grève depuis un mois dans le sud du pays, rejetant par ailleurs l'idée que l'Etat soit devenu "défaillant" après des critiques en ce sens de la magistrature et du monde économique. Le chef du gouvernement a dit prendre les appels des patrons à relancer le pays comme un "encouragement" à poursuivre les réformes engagées par son équipe et applaudies par la Commission européenne, l'OCDE ou le FMI. Les faillites diminuent, l'activité et l'emploi repartent à la hausse, nous luttons pour plus de sécurité, a souligné M. Michel dans les couloirs de la Chambre.

Dans les prisons, un accord avait été conclu le 6 mai mais les syndicats n'ont pas été suivis par leur base dans le sud du pays, a constaté le Premier ministre qui semble y voir une explication de la radicalisation du mouvement. Pourtant, assure-t-il, le plan d'optimalisation des prisons est généralement vécu comme une opportunité permettant l'amélioration des conditions de détention, la lutte contre la surpopulation carcérale, et la revalorisation de l'emploi. M. Michel a redit toute sa confiance au ministre de la Justice Koen Geens qui a reçu un mandat de négociation du gouvernement.

Plus généralement, le Premier ministre est revenu sur les critiques visant la gestion du pays. "Il y a une différence entre la perception et la réalité", a commenté M. Michel qui, reconnaissant des faiblesses a invité à saluer les réformes qui améliorent la situation du pays. "Ne tombons pas dans le négativisme, la sinistrose, soyons lucide", a-t-il indiqué, rappelant notamment les décisions prises pour restaurer la situation économique à Bruxelles après les attentats.

De nombreux observateurs estiment ces dernières semaines que la Belgique a sombré après les attentats de Bruxelles qui ont mis en lumière les défaillances d'un Etat dans l'incapacité de porter la restauration du pays. Cette faillite des structures politiques a notamment été dénoncée par certains acteurs économiques, des représentants de la magistrature ou des syndicats de service public, notamment dans les prisons.

Source: Belga