L'idée de consigne sur les canettes s'éloigne

par
Camille
Temps de lecture 2 min.

Le ministre wallon de l'Environnement Carlo Di Antonio pourrait renoncer à l'instauration d'une consignation sur les canettes. Cette idée avait été émise pour limiter le nombre de canettes en aluminium qui se perdent dans la nature.

En préparant l'instauration d'une consigne sur les canettes, "on a mis la pression sur le secteur qui a enfin compris qu'il devait agir", a dit le ministre. Il y a deux jours, Fost Plus -l'asbl qui se charge de l'obligation de reprise des déchets d'emballages ménagers- a annoncé un investissement de 16 à 17 millions € par le monde de l'entreprise dans un plan d'action contre les déchets sauvages. "Si on peut éviter ce système parce qu'on résout le problème, on l'évitera", a affirmé le ministre cdH, se montrant satisfait du succès actuel de la stratégie qui a été la sienne et celle de ses homologues flamande et bruxelloise Joke Schauvliege (CD&V) et Céline Fremault (cdH) ces deux dernières années. Mais si les investissements annoncés par le secteur ne devaient pas déboucher sur une amélioration sur le terrain en 2018, les ministres régionaux se réservent la possibilité d'activer la consignation sur les canettes. Pour Carlo Di Antonio, l'idée est bien de "donner deux ans au secteur" pour engranger des résultats avec le concours des autorités publiques.

Dans les rangs de l'opposition, le député Philippe Dodrimont (MR) a souligné combien le ministre était loin de ses "effets d'annonce" de début de législature. Mais pour Jean-Pierre Denis (PS), "l'épée de Damoclès" de la consigne sur les canettes reste une élément majeur de la politique contre les déchets. Savine Moucheron (cdH) a pour sa part jugé que la prévention ne suffisait pas et qu'on ne pourrait faire l'impasse d'une consigne.