Une pile miniature permettant de recharger son smartphone grâce à de... l'urine

par
Laura
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À l'heure où de nombreux personnes pestent régulièrement sur l'autonomie limitée de leur smartphone, ces chercheurs britanniques proposent un concept particulier qui pourrait pallier ces dérangements. Ils appellent leur trouvaille «puissance pipi». Ce terme n'est nullement usurpé quand on sait que les êtres humains se soulagent en déversant quotidiennement entre 7 et 14 milliards de litres d'urines. Une «denrée» abondante dont il serait dommage de se passer.

Raison pour laquelle ces scientifiques ont conçu un système capable de recharger un portable à l'aide de cette ressource inépuisable. Ils ont en effet développé un système qui fonctionne grâce à des piles à bactéries, également appelées piles à combustible microbienne.

En détails

Concrètement, les bactéries vivant à l'intérieur utilisent l'urine comme carburant pour leur croissance et leur maintien. Une partie de l'énergie générée lors de ce processus est ensuite convertie en électricité. Le dispositif mesure 25 millimètres carrés et utilise un catalyseur carbonique issu de la protéine généralement trouvée dans un blanc d'œuf -autrement dit, la biomasse. L'urine passe par là et grâce aux bactéries de l'urine, l'électricité est produite et peut être envoyée à une pile pour le stockage ou être utilisée directement pour faire fonctionner un dispositif électrique.

Le docteur Mirella Di Lorenzo de l'Université de Bath

Nouveau potentiel énergétique

«Nourrie» par 1000 litres d'urine, une seule pile à combustible peut produire 2 watts d'électricité par mètre cube, ce qui est suffisant pour recharger un smartphone. Les chercheurs soulignent le potentiel que cette technologie au coût de production quasi nul peut représenter pour les zones rurales ou les pays émergents privés d'électricité. En effet, chaque pile à bactéries coûte environ 1 £ (1,40 €) à fabriquer. «Si nous parvenons à exploiter la puissance potentielle de ces déchets humains, nous pourrions révolutionner la façon dont l'électricité est produite» s'est enthousiasmé le docteur Mirella Di Lorenzo de l'Université de Bath dans les colonnes du Mirror.