Inculpée, la ministre de l'Éducation Joëlle Milquet démissionne

par
ThomasW
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La ministre de l'Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Joëlle Milquet, a été inculpée par la justice, a-t-elle annoncé lundi au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.

La ministre a appris qu'elle était inculpée à son retour de vacances. Cette inculpation se fonde sur l'article 245 du Code pénal qui incrimine la prise illégale d'intérêt. Elle a été décidée dans le cadre de l'instruction ouverte à propos du recrutement de collaborateurs dans le cabinet ministériel qu'elle occupait dans sa fonction précédente de ministre fédérale de l'Intérieur, et leur travail dans le cadre de la campagne électorale précédant les scrutins de mai 2014.

«Je suis une femme qui sait prendre ses responsabilités», a-t-elle déclaré.

La ministre humaniste a longuement plaidé son intégrité devant la presse qui, dit-elle, n'a jamais été remise en cause au cours de ses vingt années passées en politique. Elle a invoqué la régularité du travail fourni par ses collaborateurs. «Il ne s'agit pas d'emplois fictifs», a-t-elle ajouté.

A ses yeux, les griefs qui sont formulés remettent en cause le fonctionnement de tout cabinet ministériel et jettent même le discrédit sur l'engagement politique.

«Non, la politique n'est pas méprisable comme j'ai pu le ressentir au cours des auditions. Non, être militant et défendre un projet de société n'est pas malsain», a dit Mme Milquet.