INFOGRAPHIES. Attentats : De Paris à Bruxelles, retour sur un réseau vaste et complexe

par
Maite
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Plus de quatre mois après les attentats meurtriers de Paris, Bruxelles a à son tour été frappée par des attaques terroristes. Depuis le 13 novembre 2015, l'enquête se déroule en réalité entre la France et la Belgique. Aujourd'hui, les liens existant entre les attentats perpétrés dans les deux pays se confirment peu à peu. Parallèlement, une autre enquête liée à des activités terroristes s'étend au-delà de la frontière franco-belge. Bien que cette affaire soit distincte de l'enquête sur les attentats de Paris et Bruxelles, certains liens entre les protagonistes ont pu être établis. Quelles sont les dates clés des événements depuis les attentats de Paris ? Quel lien existe-t-il entre les différents auteurs ? Tentative de réponses en infographies.

C'est un vaste réseau complexe qui perpétue les attentats de Paris, et plus tard de Bruxelles, faisant au total plus de 160 victimes. À l'heure actuelle, près de 20 terroristes ont été identifiés. Treize d'entre eux sont morts lors de ces attentats. Onze étaient des kamikazes.

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Attentats de Paris 

  • Le 13 novembre 2015, trois hommes surgissent de la Polo et font un carnage au Bataclan, une salle de spectacle. Un premier est touché par la police avant que sa ceinture piégée explose, les deux autres se font sauter lors de l'assaut policier. Il s'agissait d'Omar Ismaïl Mostefaï, un Français de 29 ans, né en banlieue parisienne, qui a été condamné huit fois entre 2004 et 2010 mais n'a jamais été incarcéré. Fiché pour radicalisation depuis 2010, il a séjourné en Syrie en automne 2013 et est revenu en France en 2014. Samy Amimour, cet ex-chauffeur de bus de 28 ans, originaire de Drancy, a été inculpé en 2012 dans un dossier de terrorisme. Il a rejoint la Syrie en 2013 et faisait depuis l'objet d'un mandat d'arrêt international. Foued Mohamed Aggad était originaire de Strasbourg et avait 23 ans. Il a également séjourné en Syrie.
  • Trois assaillants tirent sur des terrasses de cafés et de restaurants parisiens. Brahim Abdeslam, le frère de Salah Abdeslam, s'est fait exploser, seul, dans un restaurant. Ce Français résidant en Belgique, âgé de 31 ans, est suspecté d'avoir tenté de rejoindre la Syrie et était connu de l'OCAM. C'est lui qui a loué en Belgique une Seat retrouvée à Montreuil, près de Paris. Il aurait été un ami d'Abdelhamid Abaaoud, également présent sur les terrasses parisiennes. Ce djihadiste belgo-marocain de 28 ans est mort dans le raid de Saint-Denis, le 18 novembre. Le gouvernement français l'a présenté comme «un des cerveaux» des tueries du 13 novembre, impliqué dans quatre des six attentats «évités ou déjoués» en France depuis le printemps. Son nom apparaît notamment dans l'affaire du Thalys. Ce djihadiste belgo-marocain, surnommé Abou Omar al-Baljiki ("le Belge"), est né à Molenbeek. Il a fait la «une» des journaux belges en 2014, après avoir emmené en Syrie son propre frère Younès qui était alors âgé de 13 ans. Il a été ensuite à la tête de la cellule de Verviers qui a planifié des attentats déjoués en janvier 2015. Il a également été condamné avec Salah Abdeslam en février 2011 à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nivelles pour deux vols commis en décembre 2010 à Ottignies et Rixensart. D'après le procureur français en charge de l'enquête, Abdelhamid Abaaoud et le kamikaze Chakib Akrouh projetaient de «se faire exploser le mercredi 18 ou le jeudi 19 novembre à La Défense». Ce dernier est aussi Molenbeekois. Il a déclenché sa ceinture explosive le 18 novembre dans l'appartement de la rue Corbillon à Saint-Denis, où Abdelhamid Abaaoud et sa cousine Hasna Aït Boulahcen ont également trouvé la mort. Juste après les attentats, il a été filmé en compagnie d'Abdelhamid Abaaoud dans le métro à Montreuil. Il avait été condamné par défaut le 29 juillet 2015 à Bruxelles dans le procès d'une filière syrienne à cinq ans de prison. L'homme s'était rendu en Syrie en janvier 2013. Il a fait ensuite l'objet d'un mandat d'arrêt international.
  • Enfin, ce 13 novembre 2015, trois kamikazes se font exploser aux abords du Stade de France. Il s'agissait de Bilal Hadfi, un Français âgé de 20 ans, ce Français résidant en Belgique Le 19 mars 2015, il a été radié du registre de la population de la Ville de Bruxelles à la suite de son départ en Syrie le 15 février. Une enseignante de son école s'est fortement inquiétée de sa radicalisation en janvier, en particulier après les attentats visant Charlie Hebdo. Il figurait sur une liste de 800 suspects dressée par l'Ocam. Bilal Hadfi a entretenu des contacts étroits avec deux hommes arrêtés en Belgique dans le cadre des attentats, Samir Z. et Pierre N. Ces derniers ont finalement été remis en liberté. Lors des attentats de Paris au Stade de France, il était accompagné de deux hommes, non-identifiés, au passeport syrien. Ils seraient passés par la Grèce. À côté du corps d'un de deux kamikazes est trouvé un passeport syrien au nom d'Ahmad al-Mohammad, soldat mort de Bachar al-Assad. L'autre kamikaze avait quant à lui un passeport syrien au nom de Mohammad al-Mahmod. Selon l'EI, qui écrit à leur sujet dans son magazine de propagande deux mois après les attentats, les deux hommes seraient en réalité des Irakiens.
  • Salah Abdeslam

    Salah Abdeslam a été interpellé le 18 mars 2016 à Molenbeek, actuellement en détention préventive. Ce Français de 26 ans, né et vivant à Bruxelles, a loué en Belgique la Polo du Bataclan et une Clio, mais aussi réservé des chambres d'hôtel dans le cadre des attentats. Il aurait convoyé les kamikazes du Stade de France et aurait été chargé d'une attaque dans le 18e, là où la Clio a ensuite été retrouvée, évoquée dans la revendication de l'EI, mais qui n'a jamais eu lieu. Le vendredi 18 mars, une opération de police dans la rue des Quatre Vents, à Molenbeek, a débouché sur l'interpellation de Salah Abdeslam, hébergé par une famille. L'homme est blessé à la jambe lors de l'assaut. Le 19 mars, il est inculpé de participation à des assassinats terroristes et de participation aux activités d'une organisation terroriste. Il est placé en détention préventive à la prison de Bruges. Il est tout d'abord opposé à une remise à la France, avant de finalement changer d'avis. Ce jeudi 31 mars, la chambre du conseil de Bruxelles devra se prononcer à ce sujet le 31 mars. L'audience sur son maintien en détention préventive a quant à elle été reportée au 7 avril.

    Attentats de Bruxelles

  • Ibrahim El Bakraoui est décédé le 22 mars 2016 à Brussels Airport après s'être fait explosé. Son frère, Khalid, est quant à lui le kamikaze de la station Maelbeek. Ibrahim El Bakraoui a fait plusieurs années de prison pour grand banditisme en Belgique, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle. Il serait ensuite parti en Turquie, sans respecter les conditions de sa libération. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé, le lendemain des attentats à Bruxelles, qu'il avait été interpellé par les forces turques à l'été 2015 à la frontière avec la Syrie mais que la Belgique, pourtant avertie, ne l'avait pas réclamé. L'homme aurait été expulsé vers les Pays-Bas. Son frère, Khalid, aurait loué, à l'aide d'une fausse carte d'identité belge au nom d'Ibrahim Maaroufi, une habitation rue du Fort à Charleroi qui aurait servi de planque au groupe terroriste impliqué dans les attentats de Paris et qui a été perquisitionnée le 9 décembre 2015.
  • Najim Laachraoui est décédé dans l'attentat suicide du 22 mars 2016 à Brussels Airport. Un certain «Soufiane Kayal», nom renseigné sur des faux papiers d'identité, se trouvait avec Salah Abdeslam dans le véhicule contrôlé le 9 septembre à la frontière austro-hongroise. Comme «Samir Bouzid» aka Mohamed Belkaïd, qui complétait le trio à bord du véhicule, Soufiane Kayal est suspecté d'avoir été en contact avec les auteurs des attentats de Paris le soir des événements. La véritable identité de ce «Soufiane Kayal» est Najim Laachraoui. L'homme, né le 18 mai 1991, est parti en Syrie en février 2013. L'ADN de Laachraoui a été retrouvé sur du matériel explosif utilisé lors des attentats de Paris, selon une source proche de l'enquête, mais également dans l'appartement de la rue Henri Bergé, à Schaerbeek, et dans la maison d'Auvelais, perquisitionnés respectivement en décembre et novembre 2015.
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    Assaut à Saint-Denis

    Lors de l'assaut à Saint-Denis, le 18 novembre 2015, trois personnes sont mortes : Abdelhamid Abaaoud, Chakib Akrouh et Hasna Ait Boulahcen. Cette dernière était la cousine d'Abaaoud. C'est, apparemment, en la suivant que les enquêteurs seraient arrivés jusqu'à lui. Après avoir reçu un appel le 15 novembre de Salah Abdeslam, cette Française de 26 ans d'origine marocaine, née près de Paris, a été chercher son cousin et Chakib Akrouh, terrés dans un buisson. Elle les a emmenés à l'appartement de Saint-Denis fourni par Jawad Bendaoud. Hasna Ait Boulahcen aurait été également en contact avec Abdoullah Courkzine, inculpé dans le dossier belge, durant la période entre les attentats de Paris et l'assaut donné par les forces de l'ordre à Saint-Denis. Le 18 novembre 2015, Jawad Bendaoud est arrêté en rue, à proximité de l'appartement de Saint-Denis. Il est soupçonné d'avoir fourni un logement de repli à Abdelhamid Abaaoud après les attentats de Paris. Il a été contacté 10 jours avant les attentats de Paris, via un numéro de téléphone belge qui a été localisé par la suite près du stade de France, puis des terrasses visées par les terroristes et, enfin, dans le 18ème arrondissement où Salah Abdeslam a abandonné une voiture le soir des attentats. Il a été mis  en examen, c'est-à-dire inculpé, par la justice française. Enfin, Mohamed S. a aussi été mis en examen.  Âgé de 25 ans, il est soupçonné d'avoir contribué à fournir un logement de repli à Abdelhamid Abaaoud et à Chakib Akrouh après les attentats. Il est un proche de Jawad Bendaoud.

    Les conducteurs- Attentats de Paris

  • Mohamed Abrini, toujours en fuite, a été filmé deux jours avant les attaques parisiennes en compagnie de Salah Abdeslam, à la station-service de Ressons-sur-Matz sur l'autoroute en direction de Paris. Mohamed Abrini, un Belgo-Marocain âgé de 30 ans, était au volant de la Renault Clio retrouvée à Paris après les attentats. Mohamed Abrini et Salah Abdeslam, tous deux originaires de Molenbeek, ont encore été vus la veille des attentats à Bruxelles. Son jeune frère Souleymane, qui avait rejoint l' « Etat islamique » en janvier 2014 avant de mourir huit mois plus tard en Syrie, aurait combattu dans la même cellule qu'Abdelhamid Abaaoud.
  • Hamza Attou et Mohammed Amri ont reconnu avoir ramené Salah Abdeslam de Paris vers Bruxelles durant la nuit du 13 au 14 novembre, après avoir reçu un appel de l'intéressé prétextant être en panne, selon leurs avocats. Ils maintiennent toutefois ne pas être impliqués dans les attentats proprement dits. Sur le chemin Paris-Bruxelles, le trio a été contrôlé à trois reprises par la police française mais n'a pas été interpellé. Interpellés le 14 novembre, ils sont actuellement en détention préventive. Mohammed Amri a travaillé au Samu Social et n'a pas d'antécédent judiciaire. Lors d'une perquisition au domicile d'Hamza Attou, la police aurait trouvé du nitrate d'ammonium, un produit pouvant être utilisé dans la confection d'engins explosifs.
  • Lazez Abraimi, actuellement en détention préventive, est soupçonné d'avoir transporté Salah Abdeslam dans Bruxelles le 14 novembre ou après cette date. Il est de nationalité marocaine et habite Jette. Deux armes de poing ont été découvertes dans son véhicule ainsi que des traces de sang.
  • Ali Oulkadi, également en détention préventive, a été interpellé lors d'une vague de perquisitions menée le soir du dimanche 22 novembre à Molenbeek. Il a reconnu avoir transporté Salah Abdeslam dans Bruxelles. Le lendemain des attentats, il a conduit Salah Abdeslam depuis la station de métro Bockstael, à Laeken, jusqu'à la rue de la Poste à Schaerbeek. Abdeslam et Attou se sont rendus dans un café de Schaerbeek, où Salah aurait reconnu être impliqué dans les attentats de Paris, avant qu'Oulkadi ne l'emmène à Schaerbeek.
  • Logements à Bruxelles

  • Abid et Sihane Aberkan, et Djemila M. ont été interpellés le 18 mars à la rue des Quatre Vents à Molenbeek, lors de l'opération qui a aussi mené à l'interpellation de Salah Abdeslam et d'Amine Choukri. Toutefois, uniquement Abid Aberkan est actuellement en détention préventive. Ils ont hébergé Salah Abdeslam et Amine Choukri à Bruxelles. Le 19 mars, Abid Aberkan, le présumé logeur, a été inculpé de participation aux activités d'un groupe terroriste et recel de criminels. Il est en détention préventive. Djemila M. a été inculpée de recel de criminels mais n'a pas été privée de sa liberté. Sihane A. a été remise en liberté sans inculpation.
  • Logistique – Attentats de Paris

  • Djamal Eddine Ouali a été arrêté le 26 mars, en Italie, lors d'une opération conjointe du service central anti-terroriste et de la division des opérations spéciales (DIGOS). Il est soupçonné d'avoir fabriqué des faux documents ayant été utilisés par certains des auteurs présumés des attentats de Paris et probablement aussi par Salah Abdeslam, Najim Laachraoui et Mohamed Belkaïd. Il est d'origine algérienne et recherché par la Belgique qui demande son extradition. La police italienne recherche toujours un de ses complices.
  • Repérage – Attentats de Paris

  • Ahmed Dahmani, arrêté le 21 novembre en Turquie, est soupçonné d'avoir participé au repérage des cibles des attaques parisiennes. Ce Belge né au Maroc et arrivé en Belgique en 1995 pratiquait la boxe et s'entraînait à Molenbeek avant de se radicaliser. Il a été arrêté le 21 novembre dans un hôtel de luxe à Antalya, en Turquie, en compagnie de deux Syriens, soupçonnés d'être des passeurs censés lui permettre d'arriver en Syrie. Il était en possession d'un passeport syrien falsifié. En février 2014, il était en Turquie, à Antalya, tout comme l'un des kamikazes du Stade de France, le Bruxellois Bilal Hadfi. Le 1er août, Dahmani avait été contrôlé seul au port de Patras, en Grèce, alors qu'il débarquait d'Italie. Trois jours plus tard, il avait été de nouveau contrôlé à l'embarcadère de Patras, en compagnie de Salah Abdeslam. Ahmed Dahmani avait été condamné en mars 2015 par la justice belge à plusieurs mois de prison, pour une série de vols. Il devait effectuer sa peine sous bracelet électronique, mais les équipes chargées de placer le dispositif ne l'avaient pas trouvé chez lui à leur arrivée.
  • Amine Choukri a été interpellé le 18 mars 2016 à Molenbeek, le même jour et à la même adresse que Salah Abdeslam. Il est actuellement en détention préventive. Il a été inculpé le lendemain de son arrestation de participation à des assassinats terroristes et aux activités d'un groupe terroriste. Il avait été contrôlé le 3 octobre en compagnie de Salah Abdeslam en Allemagne. Un faux passeport syrien au nom de Monir Ahmed Alaaj et une fausse carte d'identité belge au nom d'Amine Choukri ont été retrouvés le 15 mars dans l'appartement perquisitionné de la rue du Dries, à Forest. Ces deux identités seraient fausses. Les empreintes du suspect interpellé le 18 mars à Molenbeek, ne seraient répertoriées dans aucune banque de données au monde. Les enquêteurs ignorent donc qui il est réellement et son rôle exact dans les attentats de Paris. Il a été inculpé le 19 mars de participation à des assassinats terroristes et aux activités d'un groupe terroriste.
  • Mais aussi…

  • Mohamed Belkaïd est décédé dans l'assaut de Forest le 15 mars. La police belge avait lancé le 4 décembre un avis de recherche concernant deux hommes, présents à bord d'un véhicule en compagnie de Salah Abdeslam lors d'un contrôle le 9 septembre à la frontière austro-hongroise, en détention de faux papiers d'identité belges. Un de ces hommes détenait des papiers renseignant le nom «Samir Bouzid». Selon le parquet fédéral, il est «plus que vraisemblable» que Samir Bouzid soit le nom d'emprunt de Mohamed Belkaïd. Selon les enquêteurs, il y a une «forte probabilité» que Belkaïd ait été le destinataire du SMS «On est parti, on commence», envoyé le 13 novembre au soir par l'un des kamikazes de la salle de spectacle du Bataclan, à un téléphone localisé en Belgique.

  • Ayoub Bazarouj, né en 1993, de nationalité belge, a été interpellé le 30 décembre dans la chaussée de Gand alors qu'au même moment, la police judiciaire fédérale effectuait une perquisition à son domicile au 47, rue Delaunoy à Molenbeek-Saint-Jean. Il a été remis en liberté le 22 janvier. Deux frères et une sœur d'Ayoub Bazarouj se sont radicalisés et sont partis en Syrie. Ayoub Bazarouj s'entraînait par ailleurs dans le même club de boxe qu'Ahmed Dahmani, le Belge interpellé en Turquie suspecté d'avoir joué un rôle dans les attentats de Paris.
  • Faycal Cheffou a été interpellé le 24 mars avec deux autres personnes devant les locaux du parquet fédéral à Bruxelles. Il a été inculpé le lendemain du chef de participation aux activités d'un groupe terroriste, assassinats terroristes et tentative d'assassinats terroristes mais a été libéré le 28 mars.
  • Pierre N. a été interpellé le 29 novembre mais est en liberté conditionnelle depuis fin décembre. Ce Belge de 28 ans a été interpellé le 29 novembre lors d'une perquisition à Molenbeek-Saint-Jean. Tout comme Samir Z., qui a été interpellé le 29 novembre à l'aéroport de Zaventem alors qu'il tentait de rejoindre le Maroc avant d'être remis en liberté le 11 février, il aurait entretenu des contacts étroits avec Bilal Hadfi, l'un des terroristes qui s'est fait exploser au Stade de France, à Paris. Pierre N., inculpé de participation aux activités d'un groupe terroriste, est en liberté conditionnelle depuis fin décembre.
  • Abdoullah Courkzine est actuellement en détention préventive. Ce Belge, né en 1985, aurait été en contact avec Hasna Ait Boulahcen, la cousine d'Abdelhamid Abaaoud, entre les attentats de Paris et l'action à Saint-Denis.
  • Zakaria Jaffal est également en détention préventive. Ce suspect belge de 30 ans a été interpellé le 20 janvier chaussée de Gand à Molenbeek puis placé sous mandat d'arrêt. Il aurait fait partie du cercle de connaissances d'Abdelhamid Abaaoud.
  • Abdeilah Chouaa est un fils d'un imam de Molenbeek-Saint-Jean, qui travaille à l'aéroport de Zaventem. Interpellé le 23 novembre, actuellement en détention préventive. Le soir des attentats de Paris, Salah Abdeslam aurait cherché à le contacter Abdeilah Chouaa, via Naïm B., un détenu de la prison de Namur, qui était en possession du numéro de téléphone de ce dernier. Salah Abdeslam espérait vraisemblablement qu'Abdeilah Chouaa, un proche de Mohamed Abrini, pourrait l'aider à se constituer une nouvelle identité.
  • Mohamed Bakkali louerait l'appartement de la rue Henri Bergé, à Schaerbeek, dans lequel des empreintes de Salah Abdeslam ont été découvertes le 10 décembre Interpellé le 26 novembre, actuellement en détention préventive. Une voiture qu'il louait aurait été aperçue près des bases arrières qui auraient servi à la préparation des attentats, à Charleroi et Auvelais, mais le rôle présumé de Mohamed Bakkali dans ce dossier reste peu clair. Il a été inculpé d'assassinats terroristes et de participation aux activités d'un groupe terroriste.