Pays-Bas: Un barrage révolutionnaire contre les déchets testé en mer

par
Laura
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Après l' "aspirateur" flottant pour nettoyer les mers des hydrocarbures, la poubelle écologique pour les océans, un autre projet pour récupérer les déchets dans l'eau va voir le jour. Il s'agit du projet de barrage révolutionnaire imaginé par Boyan Slat, un jeune Hollandais de 19 ans à l'époque, permettant de récolter les objets grâce à un système d'assemblage de tuyaux.

Alors que le dispositif avait déjà énormément fait parler de lui lorsque le jeune homme avait récolté 590 000 dollars en 2014 pour lancer son projet, il va prochainement être testé pour la première fois dans des conditions réelles au large des Pays-Bas, a annoncé mercredi une fondation néerlandaise qui veut éliminer les bouteilles, sacs et autres déchets plastique qui polluent les océans. La fondation Ocean Cleanup "va déployer un barrage long de 100 mètres lors du deuxième trimestre 2016 dans la mer du Nord, à 23 kilomètres des côtes néerlandaises", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Utiliser les courants marins

Alors que la plupart des autres projets envisagent de ramasser les plastiques à l'aide de bateaux sillonnant les océans, cette fondation souhaite se servir des courants marins pour les piéger. Son projet consisterait à terme, en 2020, à étendre deux bras flottants de 50 kilomètres chacun formant un "V" et arrimés aux fonds marins. Munis d'un "rideau" s'enfonçant dans l'eau sur trois mètres de profondeur, ils bloqueraient les plastiques, récoltés ensuite dans un container. "Le but du test est d'observer les effets de la mer, notamment les courants et les vagues", précise la fondation, qui a déjà testé son barrage en conditions contrôlées, notamment dans des bassins de grande taille aux Pays-Bas.

Ce test devrait servir de base à un autre à plus grande échelle près de l'île japonaise de Tsushima (sud). Entre le japon et la Corée du Sud, le système est prévu pour être déployé sur deux kilomètres. Constitué de barrières sous lesquelles les poisons peuvent passer - et non de filets - le dispositif testé ne représente pas une menace pour la faune marine, selon la fondation néerlandaise

Ph. Ocean Cleanup