Portrait d'une planète en surchauffe

par
Laura
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Les conséquences du réchauffement climatique sont déjà là. De New York aux îles Kiribati, en passant par la côte flamande, la planète doit s'adapter. Mais elle doit s'attendre à bien pire.

Des conséquences déjà visibles

Les événements climatiques extrêmes

Sécheresses, ouragans, inondations… Les catastrophes climatiques se sont multipliées au cours des dernières années. On peut notamment citer Sandy, l'ouragan qui a mis New York à l'arrêt en 2012, et tué 210 personnes aux Etats-Unis. Ou les inondations qui ont ravagé le Pakistan en 2010, tuant au passage près de 3.000 personnes. Ou les températures record de qui ont touché l'Europe en 2003. Ou encore les sécheresses à répétition qui frappent l'Afrique de l'Ouest depuis le début des années 2000.

La hausse du niveau des mers

Le volume de glace perdu depuis 1992 a été, en moyenne, de 83 milliards de tonnes par an

La fonte des glaciers au 20e siècle a déjà provoqué une hausse du niveau des mers de 17 cm. Les conséquences sont encore peu visibles, puisqu'il s'agit surtout de contaminations de nappes phréatiques par l'eau salée, et pas véritablement d'inondations définitives de terres. En revanche, les conséquences de certaines tempêtes sont décuplées par des mers plus élevées. En 2005, la ville américaine de la Nouvelle-Orléans a ainsi été inondée dans des proportions encore jamais vues. Plus de 1.800 personnes y ont perdu la vie.

Les côtes européennes sous pression

L'hôtel signal, sur la cote du sud-ouest de la France, a été construit à 200 m de la cote en 1967. Depuis, l'océan a gagné du terrain

La montée des eaux inquiète tout le monde, et notamment la Flandre. La région a mis au point un plan de 200 millions € pour construire des digues et rehausser ses plages. Cela permettra de limiter les conséquences d'une faible élévation du niveau des mers. Différents plans sont également à l'étude, afin de répondre à une plus forte montée des eaux. En France, la côte bordelaise est également menacée. Rien que pendant l'hiver 2009, les tempêtes ont fait reculer le trait de côte de 9 m. Plusieurs édifices ont dû être abandonnés.

Les conséquences à venir

Des régions rayées de la carte

De nombreuses régions du monde risquent d'être englouties par les mers. C'est le cas d'Etats insulaires, comme les Maldives, mais également les îles Kiribati. Leur président a défrayé la chronique en 2014 en achetant 22 km² de terres aux îles Fidji, « pour offrir un refuge à ses administrés lorsque leurs atolls seront sous l'eau ». Le delta du Gange, au Bangladesh, et ses 140 millions d'habitants, sont également en première ligne, et doivent déjà lutter contre des inondations toujours plus fréquentes. L'Onu estime que la planète comptera 250 millions de réfugiés climatiques en 2050.

Le Moyen orient invivable

En août dernier, le Moyen orient a connu des températures de 48 à 52°C, ressentie 73°C du fait de l'humidité.

Selon la revue Nature Climate Change, les vagues de chaleur extrême pourraient rendre certaines régions du Proche orient invivables d'ici 2100. Selon des simulations, l'indice de chaleur (qui combine température et humidité) pourrait dépasser les 75°C pendant six heures, un seuil insoutenable pour le corps humain. L'Iran, l'Arabie saoudite, le Qatar et Dubaï sont particulièrement exposés.

L'agriculture sous pression

Les rendements mondiaux de blé, riz, et maïs pourraient diminuer de plus de 25% en 2030 par rapoprt à la fin du 20e siècle, selon le Giec

Le changement climatique va déséquilibrer les précipitations, provoquer une hausse moyenne des températures, et surtout événements climatiques extrêmes (canicules, inondations, sécheresses…) vont perturber notre modèle agricole, prévient la Commission européenne. Dans certaines régions du monde, la chute des rendements pourrait être dramatique, puisque les cultures servent directement à nourrir leurs producteurs.

#WeAreTheClimateGeneration est une initiative européenne de sensibilisation au dérèglement climatique. Plus d'info sur wearetheclimategeneration.com.