Les mots du changement climatique

Changement climatique
par
Laura
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On parle souvent de « réchauffement climatique ». Les spécialistes lui préfèrent pourtant celui de « changement climatique ». Car dans certaines régions, ce phénomène pourrait passer par un sérieux coup de froid. Ainsi, l'Amérique du nord a connu l'an dernier des vagues de froid polaire. Le Midwest avait enregistré un record, avec -38,4°C. Si l'on parle de « réchauffement », c'est uniquement parce que les températures globales moyennes seront plus fortes. Mais localement, des phénomènes de froid extrême (et de chaleur) sont à prévoir.

Mitigation

La mitigation du changement climatique est l'ensemble des mesures visant à réduire à la source les émissions de gaz à effet de serre. Cela peut aller du remplacement des sources d'énergies polluantes (centrales à charbon) par des énergies propres (éolien, solaire…). Il peut également s'agir de développer des moyens de transports propres (soutien aux transports en commun) pour limiter l'usage de la voiture individuelle.

Adaptation

Les conséquences du changement climatiques sont déjà une réalité. En plus de la mitigation de cette évolution, chaque pays doit s'adapter. Pour les Etats côtiers, comme la Belgique, cela passe par la construction de digues et le renforcement de la côte. En Afrique de l'Ouest, plusieurs Etats ont entrepris de planter une « ceinture verte » qui doit empêcher le Sahara de gagner du terrain sur les terres agricoles. La présence d'arbres et arbustes permet de conserver les sols plus humides, et donc de faciliter la croissance de jeunes pousses, qui, à leur tour, maintiendront les sols humides. Certaines régions du monde devraient également être contraintes d'abandonner certaines cultures et en privilégier d'autres, mieux adaptées au nouveau climat.

Pertes et préjudices

Dans certaines régions du monde, il est trop tard pour s'adapter. Des zones fertiles ont ainsi été détruites par l'infiltration d'eau de mer dans les nappes phréatiques qui contenaient de l'eau douce, rendant les terres impropres aux cultures. Les pays en développement, qui n'émettent que peu de gaz à effet de serre, demandent réparation. Mais les pays développés sont récalcitrants. Ils craignent de devoir faire face à des montants importants.

Responsabilité commune mais différenciée

Ce principe, reconnu depuis 1992, fait le point sur la responsabilité de chacun dans la lutte contre le changement climatique. La responsabilité est ainsi « commune » dans la mesure où tous les pays sont touchés. Chacun doit donc agir, dans la mesure de ses capacités. Mais cette responsabilité est différenciée. Cela permet de tenir compte du fait que tous les pays n'ont pas contribué de la même ampleur au changement climatique. Il est ainsi évident que si tous les pays qui émettent des gaz à effet de serre contribuent au problème, les pays qui ont participé à la révolution industrielle ont une responsabilité plus importante.

Contribution

Chaque pays a été invité par la Conférence des parties sur le climat à établir sa proposition de contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (aussi appelé INDC, Intended nationally determined contributions). Ces documents représentent la base des négociations. Mais à l'heure actuelle, les propositions volontaires des Etats devront être revues à la hausse. Selon les experts, elles permettront de limiter le réchauffement climatique à une fourchette de 2,7 à 3,4°C. Mieux que rien, mais insuffisant pour éviter d'engager la planète dans un scénario de réchauffement irréversible (il faut pour cela limiter le réchauffement à +2°C).

Décarbonisation de l'économie

Une très large majorité de scientifiques et politiques s'accorde à dire qu'il faut mettre sur pied une économie sans carbone. Lors du dernier sommet du G7, en juin dernier, les principaux dirigeants du monde se sont prononcés en faveur d'un objectif de réduction des émissions de 40 à 70% d'ici 2050 par rapport à 2010. S'il y a donc accord sur le besoin de décarboner l'économie, le rythme de l'effort fait débat. Les scientifiques estiment que le seul moyen de limiter le réchauffement à +2°C passe par un pic des émissions en 2020. Pour tenter d'accélérer le mouvement, des militants écologistes ont lancé le mouvement 350.org (en référence au nombre de partie par million de CO2 à ne pas dépasser pour contenir le réchauffement climatique, même s'il est désormais de 400). L'entreprise a connu un certain succès, puisque de nombreux investisseurs (fondations, fonds de pensions, entreprises…) l'ont rejoint, en retirant leurs capitaux de projets d'extraction d'énergies fossiles.

#WeAreTheClimateGeneration est une initiative européenne de sensibilisation au dérèglement climatique. Plus d'info sur wearetheclimategeneration.com.