Thalys répond à Blablacar avec une offre bon marché qui séduit les voyageurs
En avril dernier, Thalys lancait Tick-Up, une offre bon marché pour concurrencer le covoiturage sur le trajet Paris-Bruxelles. Six mois plus tard, l'opérateur ferroviaire se dit satisfait de cette offre «gagnant-gagnant».
TickUp, l'offre covoiturage de Thalys, a transporté plus de 10.000 voyageurs depuis son lancement en avril dernier. Le principe est simple: les billets sont mis en vente sur la plateforme dédiée www.thalys.com/tickup sept jours avant la date du voyage. Le voyageur intéressé créé alors un groupe, et doit être rejoint par trois autres voyageurs. Une fois le groupe complété, chaque voyageur reçoit sur son smartphone un titre de voyage pour 29€.
"Notre objectif était de lancer une alternative à nos produits traditionnels", explique Bérengère Vuathier, de Thalys. Car si la gamme des tarifs Thalys comprend des offres bon marché, il faut en fait acheter son billet bien en avance pour voyager pour moins de 50€. "TickUp vise une clientèle qui recherche un produit moins cher", continue Bérengère Vuathier. Un client sur quatre a ainsi moins de 25 ans. La demande est forte, et tous les demandeurs ne trouvent pas toujours la place recherchée. Preuve du succès de l'offre, 40% des groupes sont complétés dès l'ouverture des ventes.
Bonne affaire pour Thalys
Avec ce produit plus accessible, l'opérateur ferroviaire répond, au moins en partie, à la concurrence du covoiturage. Car depuis l'émergence de Blablacar, la principale plateforme de covoiturage, il est aisé de relier les capitales belge et française pour 25€ (le tarif le plus fréquemment proposé par les conducteurs). Un tout petit peu moins cher donc que l'offre TickUp, mais pour un voyage plus long: près de 4h, contre 1h22 en Thalys.
La vente de ces billets bon-marché est même une bonne affaire pour Thalys. "Quand on veut être certain de voyager en Thalys, on réserve son billet en avance pour bénéficier d'un meilleur tarif", souligne un usager. Les billets TickUp ne concurrencent donc pas l'offre traditionnelle. Les places bradées, mises en vente une semaine avant le départ, sont celles de trains qui ont peiné à faire le plein, souvent du fait d'horaires peu commodes. "C'est du gagnant-gagnant", souligne d'ailleurs Bérengère Vuathier. Thalys vend ainsi des sièges qui n'auraient pas trouvé preneur, et le voyageur profite d'un voyage à grande vitesse au prix d'un covoiturage. Pourtant, Thalys n'envisage pas d'offrir plus que les 600 places actuellement mises en vente chaque semaine. "Nous avons d'autres produits", rappelle l'opérateur ferroviaire en guise de conclusion.