Une entreprise belge cartonne à Londres

par
Laura
Temps de lecture 3 min.

Itamar et Gérald, deux Bruxellois, ont fondé leur propre entreprise à Londres. Ils produisent des jeux de mémo pour smartphone qui font fureur. On entend souvent parler de Belges qui tentent leur chance dans la Silicon Valley, mais San Francisco n'est pas la seule ville où les start-ups poussent comme des champignons!

Deux Bruxellois, Itamar Lesuisse (CEO) et Gérald Goldstein (CTO), ont lancé il y a trois ans avec deux autres personnes leur propre entreprise qui produit des jeux d'entraînement de la mémoire. Leur start-up s'appelle «Peak». Depuis, ils comptent cinq millions d'utilisateurs et on a parlé d'eux à la radio, à la télévision et dans quasi tous les grands quotidiens britanniques. En avril, Peak a rassemblé pas moins de 7 millions $ (près de 6,2 millions €), après un premier tour de financement qui avait déjà réuni 2 millions $ (près de 1,8million €).

Un public de navetteurs

L'entreprise, qui compte aujourd'hui 25 collaborateurs, produit des jeux de mémo pour smartphone qui sont très appréciés outre-Manche. Dans le métro, nombreux sont les navetteurs qui exercent leurs méninges sur un jeu de mémoire de Peak. Ces jeux sont de courte durée et simples: vous devez par exemple reconnaître des formes ou trier des objets.

La collaboration de la science

Ces jeux de mémo ne sont pas élaborés à la légère. L'entreprise collabore en effet avec des neuroscientifiques et des universités prestigieuses comme Cambridge et Yale. Ses jeux d'entraînement de la mémoire sont notamment utilisés dans le traitement de la schizophrénie.

Interview

Itamar Lesuisse (à gauche) est le PDG d'une société de Londres qui propose des jeux de mémo pour smartphone.

Pourquoi vous êtes-vous installé à Londres?

«Je réside déjà depuis huit ans à Londres. Au départ, je travaillais pour Amazon. Dans l'intervalle, j'y ai aussi rencontré ma femme et nous nous sommes mariés. Quand j'ai décidé de lancer une start-up, le choix de Londres s'est imposé en toute logique.»

Pourquoi avez-vous décidé de lancer votre propre entreprise?

«Ma carrière était devenue trop routinière à mes yeux. Je voulais plus d'aventure, plus d'adrénaline. Depuis mes études à ULB, j'ai toujours voulu créer une start-up. Et, finalement, nous nous sommes lancés en 2012 avec quatre personnes. Nous avons réfléchi ensemble à une bonne idée. Et c'est ainsi que nous sommes arrivés à l'entraînement de la mémoire, un domaine intéressant où il n'y avait pas encore grand-chose pour les smartphones. Ensuite, nous avons réuni des personnes issues de l'univers des jeux et du monde académique. Cette combinaison rend notre société unique.»

Quel est l'avantage de Londres par rapport à Bruxelles?

«Londres possède un très bon écosystème d'entreprises technologiques. Des sociétés comme Apple et Google ont des bureaux ici. Ces derniers temps, de nombreuses start-ups bruxelloises se portent aussi très bien, mais si vous êtes orienté sur le marché international, Londres convient mieux.»