Bientôt des menus enfants plus équilibrés dans les fast-food de New-York ?

par
Laura
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En vue d'améliorer la composition nutritive des menus destinés aux enfants dans les restaurants de fast-food, un membre du conseil municipal de la ville New York a soumis un projet de loi qui pourrait avoir un impact significatif, à en croire les résultats d'une étude menée sur ses résultats potentiels.

Fruits, légumes et céréales

Cette proposition de loi stipule que les menus destinés spécifiquement aux petits, comprenant notamment des jouets ou des livres, devront aussi comporter une portion de fruits, de légumes ou de céréales complètes. Ces repas ne devront pas dépasser les 500 calories et devront contenir moins de 35% de graisses et moins de 10% de graisses saturées, moins de 10% de sucres ajoutés et moins de 600 milligrammes de sodium. Les membres du conseil municipal de la ville sont actuellement en train d'étudier cette proposition de loi qui rappelle une législation adoptée récemment en Californie.

Pour évaluer l'impact potentiel de cette loi sur la santé publique, une équipe de chercheurs de l'Université de New York (NYU) a travaillé à partir de tickets de caisse de 358 adultes qui avaient acheté des menus à leurs 422 enfants chez Burger King, McDonald's et Wendy's, à New York City et dans le New Jersey. Les menus achetés comprenaient en moyenne 600 calories par enfant, 36% des calories provenaient des lipides, à en croire les résultats de cette étude publiée dans l'American Journal of Preventative Medicine. Un tiers des petits avait choisi des menus enfants et seulement 2% de tous ces repas se conformaient aux recommandations de la proposition de loi.

De petits changements pour un impact fort

Pour que les repas respectent ces recommandations, il faudrait qu'ils contiennent 9% de calories en moins (soit 54 calories en moins), qu'on réduise l'apport en sodium de 10%, même chiffre pour la réduction des calories provenant des lipides, précisent les chercheurs. "Même si 54 calories dans un repas semblent représenter une baisse limitée, les petits changements qui affectent un grand nombre de personnes peuvent entraîner un fort impact", explique l'auteur Brian Elbel de NYU. "La ratification de cette loi pourrait être un premier pas dans le bon sens, même si aucune loi ne peut éliminer en soi l'obésité infantile."

"L'efficacité de cette mesure dépendra aussi de l'industrie agroalimentaire si cette dernière n'essaie pas de la neutraliser via le marketing ou d'autres stratégies", précise Marie Bragg, co-auteur et professeur assistante au NYU College of Global Public Health. "Par exemple, l'industrie pourrait décider de ne plus proposer de menus enfants et de forcer les petits à commander de plus grosses portions de menus adultes." Marie Bragg a noté qu'au Chili, la loi interdit la commercialisation de menus enfants comprenant des jouets, une initiative qu'elle trouve bienvenue