Pour son anniversaire, le président Robert Mugabe va tuer des dizaines d'éléphants

par
Laura
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Pour fêter ses 91 ans, le président du Zimbabwe a décidé de frapper fort. Le 28 février prochain il prévoit en effet d'inviter 20 000 personnes dans un hôtel de luxe près des chutes Victoria, à l'Elephant Hills Resort, et de leur servir des pachydermes au repas. Pour l'occasion, ce dernier va ainsi faire tuer des dizaines d'éléphants ainsi qu'un lion, offerts par un fermier local, ainsi qu'une partie, au nombre de 27, ramenés directement de Chine.

 "Nous avons donné deux éléphants, deux buffles ainsi qu'un lion au Président Mugabe. C'est notre manière de soutenir la fonction et d'assurer aussi un esprit festif dans notre communauté", explique Tendai Musasa le fermier en question au journal ChroniclePour le moment nous sommes en train de nous arranger avec l'autorité de gestion des parcs et de la faune pour que les animaux soient abattus quelques jours avant la fête. Nous sommes également en liaison avec l'hôtel qui conservera la viande», rajoute-t-il.

La polémique

Un anniversaire à 78 000 livres soit plus de 105 000 euros qui fait déjà polémique. Non seulement du côté des défenseurs des animaux mais également du côté des habitants de son village. Ceux-ci reprochent au fermier de tirer profit de leurs ressources. Les animaux offerts seront en effet comptés dans leur quota de chasse annuel, privant ainsi les habitants de revenus. Pour Musasa, le total de ce don s'évaluera à 120 000 dollars, le cadeau parfait pour le président selon lui. Malgré la polémique, le refus de ce don pourrait être considéré comme un refus de participer aux célébrations, se défend le fermier.

Une pratique régulière

Une façon de faire qui n'est pas non du goût de Johny Rodrigues, président de l'association a but non lucratif Zimbabwe Conservation Task Force. "Ils font cela depuis des années. A chaque fois qu'il y a une célébration ou la fête nationale, plusieurs éléphants et buffles sont tués. c'est totalement contraire à l'éthique et ne devrait pas être autorisé", explique-t-il dans The Guardian.