Pauline Hillier, une Femen qui prend la plume

par
Lucie
Temps de lecture 2 min.

Sur certains points, Pauline Hillier ressemble ouvertement à son héroïne. «Comme elle, j'ai une boulimie de liberté, cette quête absolue et sans concessions de grands espaces et d'aventures», affirme-t-elle. Une liberté qui se retrouve également dans son écriture, mélange entre un rythme et un phrasé classique d'un côté et des propos acides et des références populaires voire ‘beauf, de l'autre, «un pied de nez aux auteurs pédants», se gausse la jeune Française.

Sur le fonds, son héroïne est la quintessence même de la liberté, s'amourachant d'individus sans distinction de genre ni même d'espèce (un gorille!)… «Mon livre essaye de faire admettre une autre forme de bonheur, par exemple, elle refuse de s'attacher au matériel, parce que, oui, être accompli ne signifient pas forcément ‘avoir' des choses, tout comme certains trouvent le bonheur en se liant d'affection pour autre chose que le sexe opposé.»

Elle ne dément un certain féminisme dans son livre mais préfère parler d'un combat pour les libertés d'une manière générale. Combat qu'elle-même mène au quotidien au sein du groupe Femen. «Sitôt le livre terminé, j'ai plaqué mon appart, ma famille, ma ville, mes amis, et je me suis engagée aux côtés des Femen. Je me suis dit que pour moi aussi il était temps de ne plus ‘vivre couché' et d'aller vivre des choses extraordinaires et pour le coup j'ai été servie puisque cinq mois plus tard j'ai été emprisonnée en Tunisie! Aujourd'hui, j'ai atteint une forme de bonheur, à mon sens assez parfaite. Je vis dans un ‘squat' en possédant très peu de choses, je suis libre de m'en aller du jour au lendemain aux quatre coins du monde, je milite pour une cause que je trouve juste", se réjouit l'écrivain militante.

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«À vivre couché», de Pauline Hillier, chez Onlit éditions, 164 pages, 14 €