La cybercriminalité coûte cher à la Belgique

par
Laura
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Le coût de la cybercriminalité en Belgique est de 3,5 milliards€ par an, soit plus d'un pour cent du produit intérieur brut, a souligné hier la coalition «Cyber Security», qui rassemble une cinquantaine d'entreprises privées et publiques ainsi que des scientifiques. La coalition est composée du réseau national de recherche en cybercriminalité CERT.be, la plateforme belge de coordination, collaboration et de connaissances B-CCentre, la Solvay Brussels School, la Fédération des Entreprises de Belgique et Proximus.

Le constat de départ est que la lutte contre la cybercriminalité en Belgique est particulièrement fragmentée, alors qu'une collaboration étroite est nécessaire pour faire face au phénomène. La coalition va rassembler une cinquantaine de personnes issues du monde académique, de l'entreprise et des autorités afin d'échanger des informations. L'objectif est de faire de la Belgique un pays «conscient» en matière de cybercriminalité.

Les actes de piratage et d'hameçonnage ont connu une recrudescence inquiétante, selon les chiffres de la coalition. CERT.be a ainsi reçu 751.000 signalements d'ordinateurs infectés durant le premier semestre de 2014. En moyenne, 614 incidents ont été rapportés chaque mois, soit une hausse de 80% par rapport à 2013. Selon une enquête de la FEB, 66% des entreprises sont insuffisamment informées pour développer une approche efficiente de la cybersécurité. Plus des trois quarts ne connaissent pas la réglementation et les instances compétentes.

Le nouvel accord de gouvernement prévoit de rendre opérationnel le Centre pour la Cybersécurité chargé d'élaborer une stratégie en la matière en Belgique. Il prévoit également de renforcer les moyens d'enquête et de lutte contre la cybercriminalité, que ce soit au niveau des services de police, des services de renseignement ou au niveau du ministère public.