Roumanie: remise en liberté conditionnelle de l'ex-Premier ministre Nastase

par
Belga
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L'ancien Premier ministre roumain Adrian Nastase, condamné à quatre ans et six mois de prison ferme dans deux dossiers de corruption, a été remis en liberté conditionnelle jeudi, après une décision d'un tribunal roumain.

Attendu par ses fils, Andrei et Mihnea, des amis et de nombreux journalistes, M. Nastase est sorti de la prison de Jilava, près de Bucarest, après le feu vert donné par le Tribunal d'Ilfov, qui a rejeté un recours du procureur dans ce sens.

Chef du gouvernement social-démocrate entre 2000 et 2004, âgé de 64 ans, M. Nastase a purgé un tiers de sa peine, ce qui l'autorise à bénéficier d'une libération anticipée, selon la loi roumaine.

"Je suis une cible qui est suivie par tout... j'espère que ceux qui m'ont considéré comme adversaire politique ... arrivent à comprendre qu'ils n'ont eu rien à gagner ainsi", a déclaré M. Nastase à la sortie. Il avait toujours clamé son innocence, se disant victime de procès politiques.

L'ex-chef de gouvernement avait été condamné en janvier dans un dossier concernant des pots-de-vin d'un montant total de 630.000 euros qu'il aurait reçu sous la forme de biens importés de Chine et de travaux non remboursés sur deux de ses propriétés, de la part de la patronne d'une société de travaux publics, nommée par la suite à la tête de l'Inspection des travaux publics.

Il avait été condamné auparavant dans un autre dossier, en juin 2012, pour avoir détourné 1,5 million d'euros en vue de financer sa campagne électorale de 2004.

M. Nastase avait été incarcéré à l'époque et purgé un tiers de sa peine avant de bénéficier d'une libération anticipée en mars 2013.

Il est le plus haut responsable politique roumain condamné à ce jour pour des faits de corruption depuis la chute du régime communiste.