Primark : deux nouveaux appels à l'aide découverts sur des vêtements

par
Lea
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La semaine dernière, au Pays-de-Galles, une jeune femme avait confié à un journal local avoir trouvé un appel au secours sur l'étiquette de sa robe Primark, visiblement brodé par un ouvrier. L'histoire a fait le tour du web, et il semble qu'elle ne soit pas terminée.

Rebecca Jones, une autre Galloise de 21 ans, aurait également découvert un étrange message à l'intérieur d'une robe achetée dans la même boutique à Swansea. Cette fois, l'étiquette indique "Conditions de travail en atelier dégradantes".

La robe se trouvait dans un bac à soldes et fait partie de la collection de l'année dernière. Lorsqu'elle a repéré l'étiquette, la jeune femme a aussitôt fait une photo qu'elle a tweeté à l'intention de Primark. Elle aurait tenté de joindre la marque par téléphone, mais personne n'a jamais décroché.

Une lettre dans une poche de pantalon

Et ce n'est pas fini. À Belfast, en Irlande du Nord, Karen Wisinska aurait elle aussi eu une surprise en fouillant la poche de son jean Primark. Cette dernière renfermait une lettre d'un prisonnier chinois qui aurait participé à la fabrication des vêtements.

Le contenu du message, rédigé en mandarin, paraît très explicite : "Nous sommes des détenus de la prison de Hubei Xiangna, et nous travaillons sur les lignes de vêtements pour l'exportation à long terme. Nous travaillons 15 heures par jour. Nos menus sont plus maigres que maigres, et ce que nous mangeons est pire que la nourriture des chiens ou des cochons. Nous nous usons les doigts au travail jusqu'à l'os. Nous exhortons les communautés internationales à condamner le gouvernement chinois pour ce comportement qui viole les droits de l'homme."

La jeune femme avait acheté le pantalon en juin 2011 et n'a pensé à le porter que récemment. Elle été très marquée par sa découverte : "Entendre parler des conditions de souffrance de cet homme était horrible. Cependant j'espère que sa lettre pourra aider d'autres personnes qui se trouvent dans une situation similaire. Personne ne devrait subir de telles conditions." Karen Wisinska a par ailleurs signalé l'affaire à Amnesty International.

D'après Primark, la fabrication du pantalon a été commandée début 2009 et le dernier vendu en octobre de la même année. La chaîne trouve étrange que ces étiquettes apparaissent maintenant et indique que neuf inspections ont été faites depuis 2009 par l'équipe chargée du respect de l'éthique, sans qu'un problème soit détecté.

Un porte-parole a annoncé qu'une enquête serait menée en urgence. Pour cela, les clientes doivent absolument retourner leurs vêtements à la marque.

Photo : Wales Online

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