Yann Arthus-Bertrand : «Nous avons tous la capacité de changer les choses»

par
Laura
Temps de lecture 2 min.

A l'occasion de la journée mondiale de l'environnement, Yann Arthus-Bertrand et la fondation GoodPlanet partent en guerre contre la surpêche et l'inaction. «Nous pouvons tous agir, à notre échelle», plaide le photographe.

Dans votre film «Planète océan», vous mettez en évidence la situation délicate des mers du globe. Quelles sont les principales menaces?

«Il y en a plusieurs. Mais je mettrais surtout en avant la surpêche. Quand je suis né, nous étions deux milliards d'êtres humains. Aujourd'hui, nous sommes sept milliards. Alors forcément, on va chercher le poisson de plus en plus profondément! Cela implique l'utilisation de techniques de pêche qui ne sont pas du tout respectueuses de l'environnement. Certains chalutiers utilisent des filets qui raclent les fonds marins. C'est un peu comme si vous utilisiez un bulldozer pour ramasser des pommes. Il ne reste plus grand-chose après son passage.»

Que peut-on faire?

«Chacun peut agir, à son niveau. Ça m'énerve d'entendre parfois dire que l'on ne peut rien faire, que ce sont d'obscurs lobbies qui nous dictent nos choix. Individuellement, nous avons un certain pouvoir. Nos habitudes de consommation ont un impact sur l'environnement. A nous de les modifier! Chacun peut se demander s'il a besoin de changer de voitures si souvent, s'interroger sur les conséquences de ses achats, de ses habitudes de consommation...»

Cela implique une certaine éducation.

«C'est pour cela qu'en parallèle au film, nous lançons une application, Planet Ocean. Elle aide les consommateurs à choisir leur poisson en fonction de l'état des stocks. La bonne nouvelle, c'est que des poissons préservés, comme le maquereau ou la sardine, sont les poissons les moins chers. Au contraire, il faut éviter les poissons comme l'espadon ou le thon.»

Quelles autres menaces pèsent sur les océans?

«L'autre gros dossier, c'est le plastique. Il y a des zones où l'on trouve plus de particules de plastique que de plancton, c'est dramatique. Mais je préfère contribuer à changer les habitudes de consommation, car c'est un domaine où chacun, par ses choix, peut faire évoluer la situation dans le bon sens. Je compte sur l'individu, car je sais qu'agir rend heureux.»

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