Le livre qui se boit, vers une fin de la soif dans le monde?

par
Thomas
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Chaque année, plus de 3,5 milliards de personnes boivent de l'eau considérée comme dangereuse ou de qualité douteuse, selon l'Organisation Mondiale de Santé (OMS). Sur ces 3,5 milliards de personnes, 3,4 millions en meurent. Triste constat...

En réaction à cela, l'ONG "Water is life" l'Université de Virginie a mis au point un livre de sensibilisation à l'hygiène dont les pages servent de filtre à eau polluée. Ce livre est appelé "Drinkable Book", soit le livre qui se boit. Il a été fabriqué très consciencieusement. Il a ainsi été imprimé sur un papier recouvert de nanoparticules d'argent, dont les ions détruisent les virus des bactéries de la typhoïde, du choléra et de la plupart des maladies infectieuses véhiculées par l'eau. "Tous les produits chimiques utilisés pour traiter le papier ont été choisis parce qu'il étaient absolument non toxiques", explique Theresa Dankovich, une chercheuse à l'Université de Virginie qui a participé au développement des filtres.

Ensuite, il suffit de se servir d'une page du livre et de l'utiliser comme un filtre à café. Selon l'Université de Virginie, l'eau filtrée est la même à 99,9% que celle disponible en Amérique. En sachant que chaque page peut être utiliser 30 fois, le "Drinkable Book" peut purifier la consommation d'eau d'une personne durant quatre ans. Le coût de production d'un livre est à peine d'un dollar.

Brian Gartside, designer du projet, se réjouit quant à lui du double rôle, sanitaire et éducatif, que jouera le livre. "L'un des grands défis de Waterislife, est, au delà de fournir de l'eau potable, d'apprendre les gestes élémentaire d'hygiènes aux populations défavorisées." Enfin, le livre sera traduit en 33 langues pour tenter de toucher un maximum de population.